Conclusion
Comme
on vous l'avait déjà dit, voici le premier article d'une série d'analyses de SLI
sur différents CPU en utilisant un différent nombre de GPU ainsi que différentes
cartes graphiques. Jusque là, nous avons fait quelques découvertes
intéressantes. Basiquement, cela va servir à déterminer à quel niveau une configuration est meilleure qu'une autre. Dans les faits, on pourrait écrire qu'une config en SLI est 80 % plus rapide qu'une config non-SLI, mais il est plus simple d'écrire que sous le jeu XY nous constatons un facteur de 1.80.
Pour établir un classement des performances GPU nous allons
utiliser des benchmarks théoriques qui nous donneront un coefficient ou facteur
permettant d'analyser les performances d'une configuration à l'autre (on parle
aussi de scaling). Sur 3DMark, nous avons un score moyen supérieur d'un facteur
de 1,59 avec une seule carte.
Traduit en note brute pour le GPU, nous avons des facteurs de 1,81 et 1,83 (en fonction du CPU), qui est
habituellement le maximum que l'on puisse avoir avec un SLI. En regardant de
plus près du côté d'Unigine Heaven, on se rend compte que ce facteur peut tomber
à 1.24 en cas de réglages basiques et même à 1,13 avec le CPU à 4,5GHz. Avec les
réglages en extrême, nous voyons que le GPU prend une nouvelle fois plus
d'importance, ce qui semble logique, puisqu'il y a plus de charges de travail
pour le(s) VGA.
Pour les jeux, c'est une autre histoire. Pourquoi, au nom de … utiliser un SLI
en basses résolutions ? Et bien, en se penchant sur les résultats obtenus, il y
avait matière à analyse et nous avons trouvé intéressant de montrer que même en
basses résolutions certains jeux avaient de meilleures performances avec une
seconde carte. De plus, en ajoutant une seconde carte nous avions la certitude
que les VGA n'étaient pas limitatifs rendant encore plus visible l'impact du
CPU. Mais revenons-en aux résultats. Le facteur à basse résolution varie de 1 à
1,52. 1 signifiant que les FPS ne bougent pas et 1,47 un énorme changement, ce
qui amène la question, pourquoi ? Le jeu en question est Call of Duty Black Ops
2 qui à ce qu'on en sait, a une charge graphique assez basse. Si on regarde bien
les scores, on se rend compte que le CPU overclocké à 4,5GHz font monter les FPS
de 47 %, ce qui est un parfait exemple de scaling CPU. À en juger notre
sélection de jeux, c'est un cas particulier qui ne pourrait être attendu d'aucun
jeu.
Penchons-nous maintenant sur les hautes résolutions et détails élevés, où les
jeux chargent bien plus les deux cartes graphiques. En ce cas, le facteur le
plus bas que nous ayons relevé était sur Sleeping Dogs avec le CPU à 4,5GHz, les
FPS étant supérieurs d'un facteur de 1,04 qu'avec une seule carte. D'un autre
côté on a Crysis 3 qui présente des valeurs pouvant sembler ridicules au premier
coup d'oeil. Si on regarde le facteur de scaling avec le Core i7-3960X à sa
fréquence de référence alors le facteur est de 2,80, à 4,5GHz il monte jusqu'à
2,94. Nous avons revérifié ces valeurs au moins 20 fois et nous sommes toujours
tombés sur les mêmes résultats. Notre explication pour cela est celle-ci. Puis
qu'il y a un coefficient multiplicateur, nous pensons qu'un goulot
d'étranglement CPU et GPU s'est ouvert. Nous pensons qu'en mettant deux cartes
dans le système, le benchmark n'était plus du tout limité par le VGA, ce qui a
mis en avant le CPU. Nous pensons cela possible puisque le facteur augmente
encore en overclockant le CPU, ce qui semble dire qu'il a un effet drastique sur
les résultats finaux.
Pour conclure, nous allons essayer de vous donner une sorte de conseil pour un
futur achat. Basiquement, si vous avez de quoi vous payer deux cartes graphiques
haut de gamme pour les mettre en SLI, il semble cohérent de les combiner avec un
CPU puissant, puisqu'il est presque certain que vous finirez par être limité par
celui-ci dans certains jeux. D'un autre côté, la question reste de savoir où est
l'intérêt de s'équiper de deux cartes graphiques alors que la plupart des jeux
ne sont pas optimisés pour les utiliser. Au final, vous aurez une machine qui
n'aura pas de mal à durer dans le temps, mais ce bénéfice aura un sacré coût.