La Russie compte remplacer l'intégralité du parc informatique de son gouvernement par du matériel dans lequel elle a 100 % confiance, pour ce faire, une seule solution, fabriquer directement dans ses frontières.
Le parc informatique du gouvernement russe comprend 700000 PC et 300000 serveurs. Afin de se débarrasser des engeances capitalistes que son Microsoft, AMD et Intel (et des backdoors laissés dans leurs architectures), la sainte mère Russie a trouvé une solution plutôt radicale.
Ne faisant pas confiance à la technologie américaine, le gouvernement a demandé au groupe russe Baikal Electronics de concevoir le processeur qui animera leurs futures machines. Ce dernier, nommé Baikal, sera basé sur une architecture ARM Cortex A57 64-bit, avec dans un premier temps un SoC 2GHz à 8 coeurs pour les PC desktop qui verra le jour en 2015 et par la suite un 16 coeurs sera produit pour intégrer les serveurs (en 2016). Ces deux versions porteront les nom de Baikal M et Baikal M/S.
Ce faisant ce sont $3,5 milliards qui seront perdus pour les USA en faveur de la firme moscovite Baikal. Cette dernière pourra avec ce portefeuille faire avancer sa technologie et nous permettra de voir apparaître dans les années à venir certaines innovations dans le monde des ARM.
Histoire d'éviter intégralement les espions américains, la Russie craignant les indiscrétions de la NSA et de la CIA, tout leur parc informatique équipé de ces puces tournera sous GNU/Linux.
En fonction du succès de ce SoC ARM et des capacités du groupe Baikal Electronics, il serait tout à fait possible que l'on voit apparaître par la suite des versions grand public de leurs puces. Un nouvel acteur sur ce marché ne ferait pas de mal et contrerait le monopole américain à ce sujet, une affaire que nous ne manqueront pas de suivre dans les années à venir.
Source:
ITAR-TASS via
Le Comptoir du Hardware.